Début de fin
Il y a des jours sans savoir pourquoi, on a comme un déclic, une sensation, un ressenti, que quelque chose ne va pas comme il faudrait, ne tourne pas rond. Comme une envie de fin du monde, de fin de cycle, de fin de vie. Une envie de hurler, de pleurer toute cette haine, ces malheurs, cette tristesse absolue qui règnent sur Terre.
Ni y a t’il que moi qui ressente ça ?
Des déclics j’en ai pas souvent, en fait j’en ai été consciente que de deux.
Le premier en regardant un film lors d’un changement d’année civile, dans la nuit du 31 décembre 2012 au 1er janvier 2013 : exprimer mon fond intérieur dans la peinture et plus particulièrement vider mon corps de son corps.
Le second, 10 février 2017, lors d’une séance de cinéma avec mon enfant, un putain de cinéma moderne, d’une grande ville du Sud, tout ça blindé de monde : j’ai senti un vide, ou plutôt un trop en moi. Jamais plus je ne remettrais les pieds dans un cinéma de ce genre. J’ai senti la fin de cette consommation en moi, la fin de cette sur-consommation de cette société toute pourrie.
M’exiler, devenir ermite, dans une île au soleil en auto-suffisance. Abandonner toute ma vie superficielle, mes enfants.
Continuer ainsi ? Et je me suicide à petit feu, jour après jour, un peu plus.
Comment en arriver là ? Sûrement une succession de faits, de gestes, de paroles, d’actes plus ou moins anodins.
"Ma mère me rend folle" dixit Didier Wampas, mais si il n’y avait que ma mère ...